22 septembre 2011

Le grand pouvoir du Chninkel

Le grand pouvoir du Chninkel de Rosinski
14.95 e chez Casterman


Sur Darr, la guerre fait rage entre les trois immortels (Zembria la cyclope, Barr-Find main noire et Jargoth le parfumé ) qui dirigent une partie des contrées et des peuples. Le peuple des chninkels est ainsi à l'état d'esclavages, c'est lors d'un énième combat, que J'on, jeune chninkel se réveillera sous les corps des combattants, errant seul dans la nature, U'n le roi absolu, le maitre créateur des mondes, lui confiera la lourde de tache, de faire cesser la guerre entre les 3 immortels sous peine que Dar soit détruite à jamais. Ainsi il lui délivre le « grand Pouvoir du Chninkel », mais quel est-il réellement?

Rosinski a eu un coup de génie en 1988 lors de la conception de cette bd culte! Oui culte car tout le monde la connait, ou en a entendu parlé! Cette chronique nous donne une nouvelle vision de la vie, une petite philosophie comme quoi l'homme et tout être vivant avant lui, n'a su que détruire son environnement, se faire la guerre par jalousie et idéologie.
L'homme et ses croyances sont ainsi le pire fléau de l'humanité.

Il est vrai que cette bande dessinée m'avait marqué la première fois que je l'avais lu, j'avais alors une quinzaine d'années, et pas les mêmes réflexions, je ne voyais pas la force tranquille qui se dégage de ce livre, je n'avais pas saisi qu'elle était un jugement sur l'humanité et ses déboires, je la voyais plutôt comme une fable qui nous racontait ce qu'il y aurait pu avoir avant les dinosaures et d'où venait les hommes! Mais après cette relecture, je dois dire que le jugement est sévère et réaliste, l'homme et sa soif de pouvoir, sa jalousie, son égoïsme, son égocentrisme et son ignorance le conduise à sa propre destruction.
La destruction de toute forme de vie n'est que retardé, les hommes oublient leurs fautes passées, les enfants ne s'intéressent plus qu'à l'avenir en commentant les mêmes erreurs que leurs ancêtres, mais comment peuvent-ils le savoir, car à force de regarder toujours devant, on finit par oublier qu'il y avait un avant! c'est un peu ce que je ressent du message délivré des descendants de Bom-bom, cette renaissance n'est que le début de la fin!
C'est ainsi que je vois cette bande dessinée, elle me parle, me questionne sur l'humanité et ses dérives, d'autres verront juste une histoire bien ficelée, mais ce n'est que mon avis personnel, et il ne pèse pas bien lourd sur la blogosphère.

Il y a plusieurs années une version couleur avait été faite, je dois dire que cette version ne m'avait pas séduite, déjà d'une je possède la version noir et blanc identique à celle de 1988, et puis la colorisation des scènes ne m'avait emballé, je trouve que c'est trahir un peu l'histoire et la bd originale que de vouloir la coloriser, elle est tellement magnifique en noir et blanc, pourquoi l'enlaidir, donner une   
                      autre vision de cette chronique par le jeu des couleurs!



Cette bande dessinée est vraiment indispensable, elle est une valeur sure même plus de 20 ans après sa sortie, c'est en quelques sortes un classique du genre.

cette bande dessinée a reçu le Prix Fauve prix public en 1989, elle rentre dans le challenge Roaarr de mo'

1 commentaire:

Mo' a dit…

Je me retrouve parfaitement dans la chronique. J'ai également lu l'album vers 15 ans et je n'avais vu que l'aspect heroic-fantasy et la relecture m'avait donné de découvrir complètement le contenu de l’œuvre