Céline Trotté, de La Boîte à livres, agrandit son rayon manga, suite à la fermeture d'Ailleurs. - (dr)
'' Ailleurs '', le commerce de référence du manga à Tours, vient de fermer. Vers où cette clientèle de passionnés va-t-elle désormais se tourner ?
Le magasin vient tout juste de fermer ses portes, et déjà les adeptes tourangeaux de mangas se sentent orphelins. Ailleurs (*), c'était le commerce de référence des dévoreurs de mangas. Ils y trouvaient leurs livres, évidemment, mais aussi des conseils de spécialistes et des figurines. Reste maintenant à savoir vers quelle librairie se tourneront les lecteurs de mangas. Tour d'horizon de librairies tourangelles spécialisées en bandes dessinées et en comics, qui proposent aussi des mangas, et susceptibles de reprendre une partie du marché.
> Bédélire : « Pas assez de place »
« Nous sommes plutôt spécialisés dans la bande dessinée franco-belge, expliquent les libraires. Si nous avons déjà un peu de mangas, nous n'aurons pas la place pour développer ce rayon. Ailleurs avait capté quasiment toute la clientèle jeune, qui cherchait aussi des figurines et des jeux vidéos. Nous sommes plutôt sur une clientèle adulte, qui lit du « gegika », un genre de manga plus réaliste qui s'attache à la psychologie des personnages, mais se lit aussi de droite à gauche. Comme par exemple Jirô Taniguchi, avec son '' Quartier lointain '', qui a fait entrer un lectorat féminin dans la bande dessinée avec cet album, best-seller en France. »
81, rue du Commerce.
> J'ai les bulles !!! : « Le manga ne me suffirait pas pour vivre »
« Beaucoup de jeunes commencent à lire avec le manga. C'est une façon de venir à la lecture, constate Frédéric Dupont. Le public est plutôt jeune, très féminin. J'ai décidé d'en faire, en occasion, car c'est un produit complémentaire aux comics et à la BD, mais cela ne me suffirait pas pour vivre : c'est entre 5 et 10 % de mes ventes. Une dizaine de séries représentent 90 % du marché aujourd'hui. Les marges ne sont pas énormes. »
82, rue du Commerce.
> Mc BD : « L'hyper-spécialisation est très compliquée »
« J'ai ouvert ma boutique de bandes dessinées d'occasion début octobre, raconte Mathieu Pagano, gérant de cette toute nouvelle librairie BD, rue Charles-Gille. Presque tous les autres sont installés dans la même rue. J'ai choisi cette zone d'implantation car il n'y avait pas d'autres librairies dans le quartier depuis l'arrêt de '' L'oiseau lire '', il y a sept ans. Pour être hyperspécialisé, comme '' Ailleurs '', il faut se développer avec des produits dérivés. Sinon, dans une ville comme Tours, et en province en général, cela paraît très compliqué de ne faire que du manga. Moi j'ai décidé de faire de l'occasion, en bandes dessinées, comics, avec un petit rayon de mangas. »
20, rue Charles-Gille.
>Boite à livre : « Nous reprenons une grande partie du public d'Ailleurs »
« Aujourd'hui, nous sommes sans doute un des seuls à pouvoir démarcher de nouveaux clients, estime Céline Trotté, qui gère le rayon bandes dessinées. Nous avons installé une étagère supplémentaire, destinée à faire du fond manga. Nous nous lançons donc dans des choses plus complexes, pour un public plus spécialisé. Nous avons multiplié par quatre les commandes depuis 15 jours, suite à la fermeture d'Ailleurs. Des parents d'enfants qui ne lisent pas qui viennent me voir pour me demander des conseils de lecture. »
19, rue Nationale.
(*) Ailleurs, 22, rue du Commerce, garde cependant sa boutique attenante consacrée aux jeux vidéos.
> Bédélire : « Pas assez de place »
« Nous sommes plutôt spécialisés dans la bande dessinée franco-belge, expliquent les libraires. Si nous avons déjà un peu de mangas, nous n'aurons pas la place pour développer ce rayon. Ailleurs avait capté quasiment toute la clientèle jeune, qui cherchait aussi des figurines et des jeux vidéos. Nous sommes plutôt sur une clientèle adulte, qui lit du « gegika », un genre de manga plus réaliste qui s'attache à la psychologie des personnages, mais se lit aussi de droite à gauche. Comme par exemple Jirô Taniguchi, avec son '' Quartier lointain '', qui a fait entrer un lectorat féminin dans la bande dessinée avec cet album, best-seller en France. »
81, rue du Commerce.
> J'ai les bulles !!! : « Le manga ne me suffirait pas pour vivre »
« Beaucoup de jeunes commencent à lire avec le manga. C'est une façon de venir à la lecture, constate Frédéric Dupont. Le public est plutôt jeune, très féminin. J'ai décidé d'en faire, en occasion, car c'est un produit complémentaire aux comics et à la BD, mais cela ne me suffirait pas pour vivre : c'est entre 5 et 10 % de mes ventes. Une dizaine de séries représentent 90 % du marché aujourd'hui. Les marges ne sont pas énormes. »
82, rue du Commerce.
> Mc BD : « L'hyper-spécialisation est très compliquée »
« J'ai ouvert ma boutique de bandes dessinées d'occasion début octobre, raconte Mathieu Pagano, gérant de cette toute nouvelle librairie BD, rue Charles-Gille. Presque tous les autres sont installés dans la même rue. J'ai choisi cette zone d'implantation car il n'y avait pas d'autres librairies dans le quartier depuis l'arrêt de '' L'oiseau lire '', il y a sept ans. Pour être hyperspécialisé, comme '' Ailleurs '', il faut se développer avec des produits dérivés. Sinon, dans une ville comme Tours, et en province en général, cela paraît très compliqué de ne faire que du manga. Moi j'ai décidé de faire de l'occasion, en bandes dessinées, comics, avec un petit rayon de mangas. »
20, rue Charles-Gille.
>Boite à livre : « Nous reprenons une grande partie du public d'Ailleurs »
« Aujourd'hui, nous sommes sans doute un des seuls à pouvoir démarcher de nouveaux clients, estime Céline Trotté, qui gère le rayon bandes dessinées. Nous avons installé une étagère supplémentaire, destinée à faire du fond manga. Nous nous lançons donc dans des choses plus complexes, pour un public plus spécialisé. Nous avons multiplié par quatre les commandes depuis 15 jours, suite à la fermeture d'Ailleurs. Des parents d'enfants qui ne lisent pas qui viennent me voir pour me demander des conseils de lecture. »
19, rue Nationale.
(*) Ailleurs, 22, rue du Commerce, garde cependant sa boutique attenante consacrée aux jeux vidéos.
Naëlle Le Moal
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire